Continent chaud par nature, l’Afrique figure parmi les régions du monde les plus vulnérables aux changements climatiques. Certes, la plupart des médias se rejoignent sur les conséquences futures du réchauffement de la planète. Cependant très peu d’entre eux ont conscience que certaines zones subissent déjà ses effets néfastes. C’est le cas de plusieurs milieux ruraux, notamment des villages africains. Dans cet article, nous faisons un zoom sur trois des principales répercussions du changement climatique sur la vie des villageois.

L’aggravation des problèmes de sécheresse et de famines chez les villageois

S’il y a une chose que les grandes métropoles peuvent envier aux villages, c’est leur capital naturel, à savoir :

• La nature sauvage ;
• Les forêts ;
• Les terres et paysages sublimes ;
• L’eau de source, etc.

Malheureusement, les variations climatiques relevées ces dernières années modifient l’habitat et rendent difficile la gestion de ces ressources. Plus grave encore, elles exercent une pression supplémentaire sur les ressources naturelles disponibles dans ces milieux ruraux. Conséquence, ces espaces de vie qui avaient déjà de sérieux problèmes liés à l’alimentation voient leurs situations s’aggraver.

Il est important de savoir que les ¾ des habitants des zones rurales vivent grâce aux ressources naturelles situées à proximité. De fait, l’augmentation des problématiques d’accès à l’eau et aux ressources alimentaires risque de considérablement accroître les problèmes de famines. Il en est de même des conséquences sociales liées aux famines que sont l’insécurité, les conflits ethniques, la déforestation, le surpâturage, etc.

Soutenez les actions de Eau Z’Enfants qui réduisent l’impact des changements climatiques chez les villageois

Le changement climatique accentue les problèmes de santé dans les villages

Ces dernières années, des foyers épidémiologiques sont recensés un peu partout dans le monde. Les régions du monde reculées ou caractérisées par un faible accès aux ressources sanitaires sont les plus affectées.

N’y a-t-il pas un lien entre la recrudescence de ces phénomènes et le réchauffement climatique ?

Pour l’instant, il n’existe aucune preuve formelle sur le sujet. Toutefois, les climatologues insistent sur le fait que les changements climatiques exacerbent les phénomènes climatiques extrêmes. En effet, des études ont déjà prouvées que les catastrophes naturelles sont souvent un élément déclencheur des crises sanitaires, surtout si elles affectent des milieux fragiles.

Voici d’ailleurs quelques illustrations flagrantes :

• L’augmentation des températures, précipitations et de l’humidité crée des conditions idéales pour le développement et la propagation des insectes porteurs de maladies (le paludisme, la fièvre jaune, la dengue, le Zika, etc) ;
• Les températures élevées provoquent la déshydratation rapide, l’hypothermie et même des décès chez les populations vulnérables ou vivant dans des logements précaires ;
• L’aggravation des problèmes de pollution d’air, d’eau et de sol qui sont à l’origine d’une batterie de problèmes de santé (cours d’eau contaminés et érosions de sols qui infestent les aliments et favorisent les maladies comme le choléra…)

Le naufrage sanitaire qu’ont connu plusieurs zones rurales d’Haïti après l’ouragan dévastateur du 6 octobre 2016 est un exemple palpable.

Si donc les changements climatiques induisent des catastrophes naturelles, la situation sanitaire des zones rurales qui en sont impactées ne risque pas de s’améliorer.

Le changement climatique menace l’éducation des enfants en milieux ruraux

Sécheresse, pauvreté, malnutrition et dégradation de l’environnement n’ont pas que des conséquences négatives sur la santé et l’alimentation.

La problématique de la sécheresse est particulièrement épineuse, car les saisons pluvieuses sont ces dernières années beaucoup plus courtes. Le constat est tout autre pour les saisons sèches qui sont plus longues et plus intenses.

A cause du manque d’eau, les enfants sont contraints de parcourir plus de kilomètres pour atteindre les sources d’eau. Ces dernières tarissent plus rapidement, rendant davantage la situation plus complexe. Autant de contraintes qui expliquent les déscolarisations, les déperditions scolaires et les difficultés des apprenants à réussir en milieu scolaire.

En effet, des baisses de fréquentations scolaires et des niveaux de concentration sont observés lorsqu’une catastrophe naturelle survient. Il est logique pour les familles qui font face à des pertes de récoltes par exemple de mobiliser la force de leurs enfants pour survivre plutôt que de les envoyer en cours.

Mais ce n’est pas tout :

• Un enfant malnutri du fait des changements climatiques est sujet au problème de retard de croissance qui affecte négativement ses facultés cognitives ;
• Un écolier aura plus de difficulté à se rendre dans son école si les conditions météorologiques deviennent de plus en plus extrêmes ;
• Une diminution des ressources financières des familles réduit leur capacité à financer la scolarité de leurs enfants qui ne cesse d’augmenter…

Soulignons par ailleurs que les changements climatiques rendent les infrastructures scolaires existantes impropres à l’apprentissage, même celles qui sont les mieux construites. Ceci, parce qu’elles ont été conçues en tenant compte de certains facteurs météorologiques propres au village et qui ne sont plus d’actualité. Il en résulte donc une diminution de la qualité de l’enseignement proposé, des problèmes de santé, etc.

Financez un forage pour limiter les conséquences des changements climatiques

Eau Z’enfants aide les habitants ruraux impactés par les changements climatiques

L’association Eau Z’enfants a initié et met en œuvre plusieurs projets dans des villages de Guinée et du Togo. Au nombre des actions qui aident à limiter les répercussions des changements climatiques, nous pouvons citer :

• La réalisation des forages pour rendre l’eau potable accessible à tous ;
• Le parrainage des enfants qui réduit le taux de déscolarisation ;
• La distribution de denrées alimentaires périodiquement ;
• La plantation d’arbres fruitiers pour non seulement favoriser une alimentation plus saine, mais aussi résorber la sécheresse à terme.
• Etc.

Sans aucun doute, l’un des plus grands défis d’aujourd’hui est le changement climatique. Les milieux ruraux en sont affectés de différentes façons. Seule sa gestion, de manière proactive en recourant aux solutions déjà présentes sur place, peut éviter que ses effets ne deviennent irréversibles et catastrophiques.